Tafita-SOLEDAM souhaite la bienvenue, à Killian.

Publié le par Gilles

Interview avec Killian Tagand.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Étudiant à Lyon en licence science politique-droit, je suis un ancien élève de l’établissement Saint-Paul Roanne et co-fondateur et président de l’association Interact, où j’ai découvert Madagascar au travers de différentes associations dont Tafita-SOLEDAM.

Comment as-tu connu l’association ?

Pour tout comprendre, retraçons tout d’abord mon parcours. J’effectue mon collège et lycée dans l’établissement Saint-Paul à Roanne. Au lycée, plus particulièrement en classe de première, avec plusieurs camarades et professeurs sensibles aux questions environnementales, nous envisageons la création d’une association. Celle-ci lutterait contre le réchauffement climatique à travers plusieurs actions menées au sein du lycée et de la ville de Roanne. En pleine fondation de cette association, nous sommes mis en relation avec le Rotary Club de Roanne avec qui nous avons fondé un « Interact » (Rotary pour les jeunes de 12 à 18 ans). Après une première action de distribution de stylos en bois écologiques, qui a rencontré un vif succès auprès des professeurs, avec Anaëlle (vice-présidente de l’association) et les professeurs qui nous accompagnent, nous décidâmes d’élargir nos actions au « développement humain ».

C’est alors que le Rotary nous met en contact avec l’association Coup de Pousse à Madagascar, qui œuvre en faveur des enfants démunis de la commune rurale d'Ampefy, en collaboration avec l’association Tafita-SOLEDAM, présente sur place. Coup de Pousse soutient aussi les enfants scolarisés auprès de l’établissement Sainte-Geneviève de Vohipeno, dans l'est de Madagascar. C’est alors une très belle collaboration qui débute entre l’Interact et Coup de Pousse à Madagascar. Nous projetons l’envoi d’un conteneur sur l’île. C’est un gros travail qui débute pour nos associations.

Plus tard, après une belle collaboration avec l’Interact, je travaille de plus en plus avec l’association Coup de Pousse à Madagascar, et plus particulièrement avec Marie-Pierre (la présidente) et Bernard, qui me présentent l’association. Ils me détaillent les projets, me font connaître les correspondants de l’association à Madagascar et en France. Ainsi, je fais la connaissance de Gilles, président de l’association Tafita-SOLEDAM, d'Annie, présidente de l’association Horizon Pouilly (qui œuvre aussi pour l’association Tafita-SOLEDAM), et de Romain, professeur dans l’établissement Sainte-Geneviève, de Vohipeno.

Très inclus dans le projet de Coup de Pousse, je décide donc d’apporter mon aide à l’association.

Plus tard, Gilles me propose de rejoindre Tafita-SOLEDAM. Dans un premier temps, j'encadre le stage de deux jeunes étudiantes, en première année de licence Économie Gestion à l’IUT de Roanne : vous pouvez retrouver leur présentation sur le blog de l’association. C’est le début de notre collaboration.

Qu’est-ce qui t’a attiré vers l’association ?

J’ai toujours été sensible au sort des enfants dans le monde. C’est cette raison qui m’a incité à devenir bénévole pour l’UNICEF durant un an. Cependant, à l'UNICEF, il me manquait un contact avec les populations locales, les jeunes dans le besoin. Cette lacune a été comblée lorsque j’ai rejoint le regroupement Ensemble Pour Madagascar. Maintenant je peux mettre un visage sur les personnes que j’aide, le contact est direct. Par ailleurs ces associations sont à taille humaine, il y a une bonne ambiance familiale.

Comment penses-tu que l’on serait capable d'attirer les jeunes vers l’association ?

Les jeunes sont pour la plupart sensibles aux questions environnementales, éducatives et humanitaire. À présent, je pense qu’il faut aller vers eux, c’est essentiel, la plupart ne feront pas la démarche délibérée de rejoindre une association.

Alors comment aller vers les jeunes ?

C’est là que cela se complexifie ; il faut se questionner concernant les canaux de communication utilisés par jeunes, les endroits où ils sont.

Les réseaux de communications utilisés par les jeunes sont nombreux, mais lesquels sont le plus adapté à la promotion d’une association ? L’application TikTok, par exemple, proposée par nos stagiaires, de plus en plus utilisée par les jeunes, n’est pas, je le pense, un bon moyen de communication pour Tafita ; le public est trop jeune. Le réseau Instagram pourrait être intéressant, non pas pour attirer les jeunes, mais plutôt pour leur présenter les actions de l’association sous forme de photos avec de courtes descriptions.

Les réseaux sociaux sont donc, à mon sens, dans le cadre de l’association, non pas un moyen d’attirer les jeunes, mais plutôt un levier de présentation.

Il faut par la suite se demander, où se trouvent les jeunes qui pourraient être intéressés par l’association. Cela parait évident, mais on n’y pense pas forcément, les jeunes sont à l’université. Ainsi pour toucher les jeunes le plus rapidement possible, il faudrait créer un réseau collaboratif dans l’enseignement supérieur, en faisant des conférences, des campagnes de publicité, etc.

En outre, il est important de préciser que les jeunes ne nous apporteront pas les ressources financières nécessaires à l’association, mais plutôt les ressources humaines ; ils partageront leur savoir-faire et leurs connaissances.

As-tu une information à rajouter ?

En tant que bénévole depuis plusieurs années maintenant dans différentes associations, je peux affirmer que cela m’a apporté peut-être plus que ce que j’ai apporté moi aux personnes que j’ai aidées.

Qu’est-ce que cela t’a concrètement apporté ?

Cela m’a déjà apporté l’impression d’être utile et ça m’a appris beaucoup de choses aussi par rapport aux personnes avec qui j’ai travaillé et que j’ai aidé, leur courage, leur joie de vivre. Le fait d’avoir donné, d’avoir contribué, c’est une chose qui m’a remplie humainement.

 

 

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